Pour la Quatrième Journée de la Traductologie de plein champ,
Paris, 18 juin 2011
Nicolas Froeliger et Colette Laplace, sur une idée de Richard Ryan
Date limite : le 21 mars 2011
La traduction est une profession, nourrie de paramètres rationnels et objectivables. Mais elle procède aussi (et peut-être plus qu’on ne l’imagine à première vue) d’un état d’esprit, d’un rapport au monde, à la diversité, au texte. Envie, quête, urgence : on traduit parfois parce qu’on a le sentiment que c’est nécessaire, pour nous ou pour autrui. Cet état mental, qui peut s’accompagner d’une hypersensibilité à la critique, n’est pas l’apanage des traducteurs littéraires : nous le démontrerons, tout comme nous nous interrogerons sur les raisons et les paramètres du désir de traduire dans l’ensemble du champ traductionnel. Il n’est pas non plus le lot des seuls traducteurs professionnels, et s’observe au contraire très largement chez tous ceux qui veulent, avec tout l’enthousiasme de l’amateur, partager un texte qui leur tient à cœur.
L’espace de la traduction peut s’en trouver décentré par rapport à l’espace des traducteurs. Mais il ne s’agit pas d’un retour à l’âge préprofessionnel où chacun croyait pouvoir sans vergogne se proclamer auteur de traductions. Le mouvement actuel est porté par les évolutions de la technique et de la société. D’une part, des outils (traduction automatique, ressources terminologiques, logiciels d’aide de toute nature…) naguère réservés aux professionnels sont aujourd’hui accessibles à tous et gratuitement. D’autre part, la culture de la gratuite, justement, tend à redéfinir le concept de propriété qui, de plus en plus, apparaît moins comme un moyen de restreindre l’accès à un bien que d’en permettre la mise à disposition à tous.
Ces problématiques posent d’une façon nouvelle la question de la légitimité des traducteurs et des formations à la traduction : qui peut à bon droit s’intituler traducteur ? Une fois de plus, l’évolution de la réalité nous amène à redéfinir notre utilité professionnelle. Désir de traduire et légitimité du traducteur, donc. Ce sont ces questions que nous comptons explorer lors de la Quatrième Journée de la Traductologie de plein champ . Fidèles à nos principes fondateurs, nous le ferons dans un espace réunissant enseignants, chercheurs, étudiants et praticiens des métiers de la traduction, avec l’ambition réaffirmée d’être à la fois savants, compréhensibles et utiles, en mettant l’accent sur les exemples, le débat et la mise en perspective. Nos travaux, cette année, auront lieu le 18 juin 2010, et seront co-organisés par l’UFR EILA (master professionnel ILTS – Industrie de la langue et traduction spécialisée – et le laboratoire CLILLAC-ARP, Université Paris Diderot) et le CR- Trad (Centre de Recherche en Traductologie) de l’ESIT (Ecole supérieure d’interprètes et de traducteurs – Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle). Ils auront lieu dans les locaux de l’ESIT, au Centre universitaire Dauphine, à Paris, et feront ensuite l’objet d’une publication élargie dans une revue de traductologie.
Les propositions de communication, pour la journée d’étude et/ou pour la publication sont les bienvenues. Elles devront être rédigées en français ou en anglais, compter environ 500 mots et être envoyées sous format Word ou compatible à Nicolas Froeliger (nf@eila.univ-paris-diderot.fr) et Colette Laplace (LaplaceCol@aol.com) au plus tard le 21 mars.
La participation à nos travaux est gratuite, mais nous vous serions reconnaissants de nous informer de votre présence.
Pour plus d’informations :
Contact :
Nicolas Froeliger, nf@eila.univ-paris-diderot.fr
Colette Laplace, LaplaceCol@aol.com
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