Expériences de traduction ...
Blog de Michel Politis, Professeur au Département de Langues Étrangères, de Traduction et d'Interprétation de l'Université ionienne (Corfou - Grèce)

Τετάρτη 25 Μαΐου 2016

Appel à communications: CONGRES INTERNATIONAL : EducA 2017 « Inégalités : quelles contributions des « éducations à… » ?



Appel à communications

 CONGRES INTERNATIONAL : EducA 2017
 « Inégalités : quelles contributions des « éducations à… » ?

www.ecole-informatique.net/EducA2017 (prochainement disponible)
2 – 3 – 4 Mars 2017
Hôtel Diar Lemdina – Hammamet – Tunisie


Introduction

La mondialisation a fait naître l’espoir de parvenir à une réduction des inégalités au sein de nos sociétés. Aujourd’hui, malgré une évolution positive récente au sein de certains pays, force est de constater que cette question des inégalités continue de se poser avec une acuité renouvelée dans un contexte économique, social et environnemental tendu. Les écarts se creusent et se répercutent au niveau de l’accès à l’éducation, aux soins de santé, aux systèmes de gouvernance et aux ressources. De nouveaux problèmes économiques, politiques, environnementaux et éthiques sont apparus et mettent en exergue ces inégalités dans les différentes régions et pays. L’évolution économique et les restrictions des dépenses publiques accentuent les difficultés, mettant à l’avant-scène les discussions sur les moyens de réduire, de manière urgente, des inégalités qui ne cessent de s’accentuer.

Le débat démocratique s’engage sur un grand nombre de fronts. Sur le plan scientifique et éducatif, se pencher sur la compréhension et l’explication de ces phénomènes, c’est contribuer à accompagner  la construction de la citoyenneté de demain.  Les questions vives posées par les éducations à… sont au cœur de ces débats sociétaux.

Argumentaire
A l’échelle internationale, le rôle de l’éducation s’est transformé pour aller au-delà de l’acquisition des connaissances et des capacités cognitives et englober des concepts comme le développement de valeurs universelles, de compétences générales ou de comportements. On attend de l’éducation qu’elle facilite la coopération internationale et qu’elle encourage le changement social de manière novatrice afin de permettre l’émergence d’un monde plus juste, plus pacifique, plus tolérant, plus inclusif, plus sûr et plus durable (UNESCO, 2015).
L’accroissement des inégalités et le développement des difficultés sociales qui en découlent déstabilisent profondément nos sociétés et vont à l’encontre de l’idéal promu par l’UNESCO. La figure mythique du citoyen universel est mise à l’épreuve par les inégalités réelles et l’idéal démocratique d’une égalité pour tous fortement compromis. 

Les éducations à, en complément aux enseignements classiques, se caractérisent par le développement d'attitudes, de valeurs et de compétences sociales dans le cadre d’actions éducatives ou de projets visant l'implication et l'engagement des participant.e.s (Lebeaume et Pavlova 2009). Les recherches sur les éducations à… renvoient à une pluralité de cadres théoriques et méthodologiques (didactiques, sociologiques, psychologiques, historiques, cliniques, anthropologiques, philosophiques) ainsi qu’a différents champs d'intervention et de formes éducatives. Il s'agit, à travers une éducation formelle, non formelle ou informelle, de contribuer à la formation de citoyens et de citoyennes comme acteurs et actrices responsables et à soutenir ainsi la vision de l’UNESCO.
Le congrès questionne les « éducations à » et leurs apports aux débats sur la citoyenneté, les stéréotypes, les discriminations, les incompréhensions et les inégalités dans le monde. Quelles références scientifiques et épistémologiques, quelles méthodes pédagogiques utilisent-elles ? Quelles stratégies sont mises en œuvre pour former les citoyens et les citoyennes ? Quelles sont les disciplines scolaires convoquées et nourries (philosophie, histoire, géographie, éducation religieuse, éducation civique, éducation artistique, sciences, mathématiques, éducation physique et sportive) ? Comment, à travers les disciplines scolaires et leur articulation avec les éducations à donner de l’importance au débat, à la raison et à la rigueur ? Comment permettre à l’apprenant.e de construire les outils intellectuels servant à analyser et comprendre des concepts essentiels comme la justice, la dignité et la liberté, mais aussi la responsabilité ? Comment l’amener à réfléchir, critiquer de manière constructive et imaginer un futur avec créativité ?
Comment, à travers des formations formelles, non formelles ou informelles, contribuer à la promotion de la cohésion sociale et de la participation démocratique, d’une conscience de la finitude de nos milieux de vie et ainsi à un développement durable ? Comment améliorer la répartition des avantages découlant de la mondialisation de l’économie et du progrès technologique ? Comment encourager l’égalité filles/garçons et l’équité dans la diversité ? Quel est l’apport des « éducations à…» à la réduction des inégalités et à la cohésion sociale ?
                         
Sont particulièrement sollicitées les contributions, issues d’expériences pragmatiques locales, nationales et internationales ainsi que les contributions issues de recherches. L’objectif du colloque est donc d’une part valoriser et partager les connaissances mais également de la fédérer des dynamiques d’acteurs et d’actrices à la fois dans le champ de la recherche et dans celui du développement de la mise en œuvre de leurs résultats.

Axes principaux :
De part l’importance de la problématique, un large éventail d’axes de travail s’offre à nous. A titre indicatif et non exclusif, nous proposons les suivants :
Education à la citoyenneté, au vivre ensemble, à la démocratie, à la solidarité,
Education à l'environnement et au développement durable,
Education à la santé et à la sexualité
Education à la science et à l'esprit scientifique
Education aux technologies de l'information, aux médias,
Education à la responsabilité,
Education à la « multi », l’ « inter » et à la « trans » culturalité
Education à l’égalité filles/garçons.


Qui peut participer ?
Nous espérons être nombreux et nombreuses à participer à ce  congrès qui est ouvert aux Chercheur.e.s, Enseignant.e.s, Formateur.trice.s et Praticien.ne.s toutes disciplines confondues, aux personnes issues du monde associatif, aux décideur.e.s dans le domaine de l’éducation.

Modes de participation

Communications orales :

Vous pouvez proposer une communication orale sous la forme d’un bref résumé comportant le titre, même provisoire, de la contribution, l’axe dans lequel elle s’inscrit, ainsi que 4 mots clés.
Les résumés seront soumis au format Word et ne devraient pas excéder une page y compris les références (2500 signes, espaces compris).

Communications affichées :
Vous pouvez proposer une communication affichée au format A0 : 841 mm × 1189 mm.
Votre affiche doit comporter les informations suivantes : titre de la communication affichée, identité de chacun.e des auteur.e.s (institution, laboratoire, pays et adresse électronique), ainsi que les logos des institutions de rattachement des auteur.e.s.
Les résumés à envoyer sont du même type que ceux proposés pour les communications orales.
Propositions de symposiums :

Les symposiums invitent à l’action par l’échange en sous-groupe, l’expérimentation et le travail d’équipe. Ils présentent des ressources, des outils concrets et pratiques qui permettront aux participant.e.s de mettre en œuvre des projets dans leur milieu.

La durée des symposiums est de 90 - 120 minutes selon le nombre de présentations (90 minutes pour 3 et 120 minutes pour 4)
- Les coordinateur.trice.s bénéficient de l’accès gratuit aux autres activités du colloque.

Toutes les propositions de communications (orale, affichées ou propositions de symposiums) devront être adressées à educa.educa@yahoo.comavant le 30 Octobre 2016





Droits d’inscription :


Normal
Du 15 Décembre 2016 au  10 Février  2017
Tardif ou sur place
Du 11 Février 2017

Pays du Nord
Pays du Sud
Pays du Nord
Pays du Sud
Participant
320 €
160
370€
200
Etudiant
170 €
85
220€
100
Accompagnant
1/2  des honoraires du registre qu’elle accompagne.


Les frais d’inscription couvriront :

- Les sacs de conférences et leur matériel;
- Le programme et le livre de résumés ;
- Les déjeuners ;
- Les pauses-cafés ;
- L’entrée à la cérémonie d’ouverture ;
- L’entrée à la cérémonie de clôture.

Calendrier :

Publication de l’appel à communication international :                     15 Mai 2016
Date limite de recevabilité des propositions de contributions:           30  Octobre 2016
Date de notification de l’acceptation des contributions :                    15 Décembre 2016
Dates du colloque :                                                                              02 – 03 – 04 Mars 2017

Langues du Congrès : Arabe, Français, Anglais

Contacts
Jelmam Yassine : Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis
Tel : 0021698202093
Skype : jelmam.yassine


Comité Scientifique International


AUTHIER David : Docteur en science de l'éducation, Université d'Orléans, Président d'UNIRéS - France
BEN KILANI Abdellatif : Directeur de l'Institut Maghrébin des Sciences Economiques et de Technologies de Sousse - Groupe Université Centrale - Tunisie
BENZIANE Abdelbaki : Professeur – Directeur de l’ENP d’Oran - Président de le CIFEODD - Algérie
BERGER Dominique : Psychologue – Professeur des universités - ESPE – Université Claude Bernard, Lyon 1 - France
CHAFIQI Fouad : Professeur des universités - Directeur des Curricula - Ministère de l'Education Nationale et la Formation Professionnelle -  Maroc
CHARMILLOT Maryvonne : Maître d’enseignement et de recherche - Faculté de Psychologie et des sciences de l'éducation, Université de Genève - Suisse
COQUIDE Maryline : Professeur de Sciences de l'Education et didactique des sciences - Institut Français d'Education - Ecole Normale Supérieure de Lyon - Co-présidentes de l'ARCD – France
DACHRAOUI Mohamed : Professeur et Directeur de l'Ecole Centrale Polytechnique de Tunis - Groupe Université Centrale- Tunisie
DE KETELE -Marie : Professeur émérite de l’UCL (Belgique) et de la chaire UNESCO en Sciences de l’Education (Dakar) – Docteur Honoris Causa de l’ICP (Paris) et de l’UCAD (Dakar).
EL KAMEL Helmi :  Directeur de Pôle de développement et de formation professionnelle du Groupe Université Centrale - Tunisie
El RACHDI Mohamed Taoufik : Directeur de l'Institut Maghrébin des Sciences Economiques et de Technologies de Tunis - Groupe Université Centrale - Tunisie
GANOUATI Mohamed Ali :  Directeur de l'Ecole Centrale des Lettres, des Arts et des Sciences de la Communication - Groupe Université Centrale - Tunisie
GROUX Dominique : Professeur émérite de l'Université des Antilles et de la Guyane - Laboratoire CRILLASH - Présidente de l'Association Française d'Education Comparée (AFDECE) -  Rédactrice en chef de la Revue Française d'Education Comparée (RFEC) - EDUSA International
HRAIRI Sameh : Institut supérieur de l’Education - Université Virtuelle de Tunis – Tunisie
HUGONNIER Bernard : Professeur Faculté d'éducation, Institut Catholique de Paris – France
JELMAM Yassine : Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis -  President EducA - Tunisie
JOURDAN Didier : Professeur  des universités, IUFM d'Auvergne, Université  Blaise Pascal Clermont-Ferrand II - Vice-président CSPEPS - France
IANNACONE Antonio : Professeur – Faculté des lettres et sciences humaines – Institut de psychologie et éducation – Université de Neuchâtel – Suisse.
LANGE Jean-Marc : Professeur des universités, Laboratoire CIVIC (EA 2657), Université de Normandie
LAUSSELET Nadia : UER Didactiques des sciences sociales - HEP Vaud - Suisse
LEBEL Estelle: Professeure associée – Département d’informations et de communication - Université Laval - Canada

LEBRUN Marcel : Professeur à l’Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias (IPM) - Université catholique de Louvain, Belgique.

MANSOURI Yassine Directeur de l'Ecole Centrale de Droit et de Gestion - Groupe Université Centrale - Tunisie

MOUGNIOTTE Alain : Professeur des universités - Officier dans l’ordre des Palmes  Académiques - Lauréat de l’Académie des Sciences Morales  et Politiques Directeur de l'ESPE de Lyon - France
MORIN Olivier : Professeur Agrégé - ESPE de l’académie de Lyon – France
MULNET Didier : Professeur - Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand – Vice Président OR2D – Reunifedd -  France
PACHE Alain: UER Didactiques des sciences sociales - HEP Vaud – Suisse
RAHMOUNI Maher : Directeur de la Recherche et Innovation à l'école Centrale Polytechnique de Tunis - Groupe Université Centrale - Tunisie
REGNAULT Elisabeth : Professeur à l’université de Strasbourg – France
Safi Mohamed : Professeur – Directeur URME – Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis – Université Tunis El Manar - Tunisie
SMAOUI Abderrazek : Centre de Biotechnologie de Borj Cedria - Tunisie
SOUDANI Mohamed : MC – IUFM de Lyon - Université de Lyon 1 – France
TROUDI Wafa :  Directrice de l'Ecole Centrale des Sciences Médicales et de la Santé - Groupe Université Centrale - Tunisie
TURCOTTE Sylvain : Professeur - Faculté des sciences de l’activité physique
Directeur du Département de kinanthropologie - Université de Sherbrooke - Canada
YAGOUBI Amina : Docteur en Sociologie – Assistante de recherche -TÉLUQ - Université du Québec – Montréal - Canada

Comité d'organisation International


ASKRI Tarek: Chargé de Projets au sein du  Pôle de développement et de formation professionnelle du Groupe Université Centrale
BADRI Mohamed : Directeur des études à l'Ecole Centrale Polytechnique de Tunis - Groupe Université Centrale Tunis
DHIEB Nessrine : Directrice de l'Académie d'Art de Carthage - Groupe Université Centrale
ELHARBAOUI Elassaad : Professeur Principal (SVT) – Tunisie
HRAIRI Sameh : Institut Supérieur de l’Education - Université Virtuelle de Tunis – Tunisie
IANNACONE Antonio : Professeur – Faculté des lettres et sciences humaines – Institut de psychologie et éducation – Université de Neuchâtel – Suisse.
JELMAM Yassine : Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis -  President EducA – Tunisie
KALLEL Senda : Coordinatrice à l'Ecole Centrale de Droit et de Gestion - Groupe Université Centrale - Tunisie
KSOUMA Ayda : Université Virtuelle Tunisienne – Tunisie
MRABET Olfa Responsable des Relations Entreprises à l'Ecole Centrale Polytechnique de Tunis - Groupe Université Centrale - Tunisie
MEJRI Mariem : Chargée de Projets au sein du Pôle de développement et de formation professionnelle du Groupe Université Centrale - Tunisie
MULNET Didier : Professeur - Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand – Vice Président OR2D – Reunifedd -  France
NTEBUSTE Jean Gabin : Ph. D. agrégé à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke -  Chercheur régulier au CERTA et au CRIRES – CANADA
Oun Sadok : Responsable vie estudiantine, Direction Communication et Marketing - Groupe Université Centrale - Tunisie
ZAOUI Nejib : Université de Gafsa - Tunisie
ZINEDDINE Dawser : Université de Kairouan - Tunisie


Τρίτη 24 Μαΐου 2016

Διεθνές συνέδριο: "Quelle formation grammaticale pour de futurs traducteurs ?", Colloque international Université de Mons (Belgique), 9-10 mars 2017

Quelle formation grammaticale
pour de futurs traducteurs ?
Colloque international
Université de Mons (Belgique)
9-10 mars 2017
Première circulaire
Date limite : 15 octobre 2016. 



La question abordée par le colloque "Quelle formation grammaticale pour de futurs traducteurs ?" est celle de l’enseignement de la grammaire aux futurs traducteurs, qu’il s’agisse de la grammaire en langue maternelle (L1) ou de celle des langues enseignées/apprises par le traducteur (L2) 1 . Il s’agit de s’interroger sur la « pertinence » des descriptions grammaticales des langues (L1 comme L2) eu égard aux processus en jeu dans l’activité de traduction, dans un contexte d’académisation de la formation des traducteurs. Par grammaire, nous entendons toute description d’une langue visant à
expliciter, de manière méthodique, son fonctionnement. Quant à la traduction, elle est envisagée comme une activité destinée à faire passer d’une langue dans une autre (L2 → L1) un message de telle sorte qu’il existe entre les deux énoncés produits une relation d’équivalence sémantique et/ou pragmatique.


Argumentaire

S’il est banal de constater la variété des descriptions grammaticales d’une même langue, l’adéquation de celles-ci à l’activité de traduction a jusqu’ici été peu discutée et examinée. Plusieurs facteurs rendent compte des « différences » entre les grammaires : l’approche (particulière, contrastive, comparée, générale), la finalité (ouvrage de consultation, de référence, d’enseignement, etc.), la « visée » (plus ou moins normative, descriptive, explicative, etc.), le point de vue (grammaire de compréhension vs de production ; diachronie vs synchronie ; etc.), l’état de langue décrit (normes et variations), le domaine concerné (phonétique/phonologie ; morphologie ; syntaxe ; dimension textuelle,…), le « contexte » (public – langue2, âge, besoins ; statut de la langue,…), les modèles théoriques de référence (à partir desquels sont formulées les hypothèses « explicatives » : grammaires « traditionnelle », structurale-fonctionnaliste, psychomécanique, générativiste, sémantique, énonciative, etc.), le format descriptif (p. ex. plan ascendant vs descendant), la terminologie, etc. De là une question essentielle : quelle(s) grammaire(s) conviendrai(en)t le mieux à la formation des traducteurs ?

À titre d’exemple : la « grammaire » dans les programmes de formation des traducteurs en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB)

Le colloque ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion sur la place actuelle de la grammaire dans les programmes. Pour prendre l’exemple de la FWB (espace auquel le colloque n’est évidemment pas restreint !), les facultés/départements de traduction3 distinguent dans leurs programmes l’enseignement grammatical en L1 (i. e. le français) de celui concernant les L2-L3. Deux institutions proposent un cours de linguistique générale sans lien avec une langue particulière et s’efforçant de présenter un aperçu des sous-domaines de la linguistique.

Pour ce qui est de la L1, les termes utilisés dans les intitulés des cours sont linguistique ou grammaire (parfois qualifiée de raisonnée). Un seul intitulé signale un contenu plus précis, syntaxe (en combinaison avec lexicographie). Ces cours sont répartis sur l’ensemble du premier cycle, à l’exception d’une faculté où l’enseignement grammatical en L1 figure uniquement au programme du bloc 1 du premier cycle4.

Concernant les cours de « grammaire » associés aux L2, les titres des cours ne permettent guère de faire le tri entre ceux visant à l’appropriation de la langue et ceux poursuivant un but plus formateur ou professionnel (en lien avec l’activité de traduction) – même si le fait qu’ils soient très majoritairement réservés au 1er cycle plaide en faveur de la première hypothèse. La disparité est plus grande que pour la L1, chaque institution proposant des intitulés spécifiques : grammaire contrastive (par rapport à la L1), pratique de la grammaire (anglaise, allemande, etc.), linguistique (anglaise, allemande, etc.). Signalons qu’à aucun endroit de ces programmes grammaire et traduction ne figurent dans un même intitulé et que le syntagme stylistique comparée (en écho aux travaux de Vinay et Darbelnet, Malblanc5, etc.) n’apparait nulle part. Les dimensions plus pragmatiques de la communication sont prises en charge par des intitulés comme analyse du discours, communication, etc.

Processus de contextualisation et approches didactiques

Si les différences entre les grammaires sont bien connues, elles ont peu été mises en relation avec les besoins de « nouveaux publics » tels les traducteurs et l’évolution de leur formation6. La question à laquelle les organisateurs de la journée souhaitent apporter des réponses est « quelle(s) grammaire(s) pour le futur traducteur ? ».

Pour ce faire, ils sollicitent la participation des linguistes et grammairiens, des traductologues et traducteurs et des didacticiens de la traduction intéressés par la question de la « contextualisation » des savoirs grammaticaux, leur place dans les compétences attendues du traducteur et leur insertion dans les cursus de formation.

Tout en intégrant une perspective interdisciplinaire en relation avec la question posée, les contributions gagneront à être situées sur l’un des trois axes suivants.

• Axe 1 – Le point de vue des linguistes et grammairiens

Quels sont les modèles, les descriptions les mieux appropriés à la traduction, envisagée à la fois comme processus et résultat ? Faut-il privilégier un point de vue onomasiologique ou sémasiologique ? Une approche monolingue ou bi/plurilingue ou générale ? Quel état de langue décrire ? Quelle place réserver à la norme et à la variation ? Qu’en est-il de la terminologie (spécifique, transversale) ? Faut-il privilégier un domaine (p. ex. syntaxe) ? Quelle pertinence de tel ou tel modèle syntaxique ? Quels apports de la linguistique textuelle ?

• Axe 2 – Le point de vue des traductologues et traducteurs

Les différents courants de la traductologie font une place à la grammaire considérée comme un des savoirs impliqués dans la réflexion sur la traduction et dans les compétences attendues d’un traducteur. Mais qu’en est-il au-delà de ces considérations générales ? Un des objectifs du colloque est de déterminer de manière plus précise les besoins et les usages des traducteurs en sollicitant des « études de cas » sur les effets de l’enseignement explicite de tel ou tel phénomène grammatical sur la qualité d’une traduction, en particulier avec des publics en cours de formation. Dans quelle mesure une compréhension plus fine de tel ou tel phénomène grammatical a-t-il un effet sur la traduction et notamment sur la capacité de l’apprenti-traducteur à revoir son texte et à l’améliorer ?

Sont attendues ici des contributions de traductologues, traducteurs et formateurs de traducteurs portant sur les qualités des différentes grammaires (en langue source comme en langues-cibles, dans une perspective monolingue ou autre, etc.), sur la place qu’occupe actuellement la « grammaire » dans la réflexion traductologique et sur les usages que font les traducteurs et les formateurs des grammaires existantes. Quelles sont les grammaires utilisées (en formation et en contexte professionnel) ? Qu’entend-on par « utilisation d’une grammaire » ? Que cherche le traducteur dans une grammaire ? Le type d’information recherché est-il identique dans une grammaire de la langue-cible ou de la langue-source ? À tel ou tel moment du processus de la traduction ? Etc.

• Axe 3 – Le point de vue curriculaire et didactique
Les exposés traitant de l’organisation des cours de grammaire en termes de successivité (dans quel ordre ?), de simultanéité (quel regroupement opérer ?) et d’interaction (mise en place de transversalité entre les cours) sont les bienvenus.

Pour ce qui est de la didactique de la traduction, l’adéquation des descriptions grammaticales utilisées en cours de formation aux récents acquis de la linguistique pourra également être interrogée (cf. la première perspective) en prenant notamment en compte la « réception » (l’usage) par les traducteurs en cours de formation du discours grammatical reçu (et des grammaires consultables). L’analyse des erreurs/écarts de traduction constitue également une porte d’entrée sur la manière dont les étudiants s’approprient le discours grammatical et le mettent en œuvre.

Conçu comme un moment de réflexion, et d’interrogation sur une problématique jusqu’ici peu traitée, le colloque accueille également des contributions discutant certains de ses présupposés (p. ex. la possibilité de mesurer l’efficacité d’une description en fonction des besoins d’une pratique professionnelle) ou plaidant en faveur d’une hybridation des modèles théoriques et des activités d’appropriation.

Les langues du colloque sont le français et l’anglais.

Comité scientifique

Philippe Anckaert (ULB et KU Leuven), Michel Berré (UMONS), Béatrice Costa (UMONS), Gert De Sutter (UGent), Danièle Flament-Boistrancourt (Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense), Patrick Goethals (UGent), Maria Hellerstedt (Lille 3), Michael Herslund (Copenhagen Business School), Philippe Hiligsmann (UCL), Céline Letawe (ULg), Indra Noël (UMONS), Julien Perrez (ULg), Laurent Rasier (ULg), Hedwig Reuter (UMONS), Laurence Rosier (ULB), Winibert Segers (KU Leuven), Gudrun Vanderbauwhede (UMONS).

Comité d’organisation

Michel Berré (UMONS), Béatrice Costa (UMONS), Adrien Kefer (UMONS), Céline Letawe (ULg), Indra Noël (UMONS), Hedwig Reuter (UMONS), Gudrun Vanderbauwhede (UMONS).

Calendrier

Jeudi 9 et vendredi 10 Mars 2017

Lieu : Université de Mons – Faculté de traduction et d’interprétation, avenue du Champ de Mars, 17 – 7000 MONS (Belgique).

Date limite d’envoi des propositions : 15 octobre 2016.

Réponses du Comité scientifique : 30 novembre 2016.

Modalités de soumission des propositions

Les propositions de communication, en français ou en anglais, ne dépasseront pas 500 mots, bibliographie (5 références max.) et mots-clefs (5 mots) compris. Elles sont à adresser à :

  • gudrun.vanderbauwhede@umons.ac.be
  • indra.noel@umons.ac.be
  • adrien.kefer@umons.ac.be

Elles seront accompagnées du nom de l’auteur et de l’établissement d’enseignement et/ou de recherche auquel il est rattaché.

Communications

Les communications seront rassemblées en sessions thématiques. Les organisateurs s’efforceront d’éviter les sessions en parallèle. Chaque communication (25 minutes d’exposé, 5 minutes de questions/réponses).

Publications (actes)

À l’issue du colloque une sélection d’articles donnera lieu à la publication d’un ouvrage.

Informations complémentaires

D’autres informations (activités culturelles, liste d’hôtel, frais d’inscription, etc.) seront communiquées ultérieurement. Un site permettant une inscription en ligne sera également ouvert.

Unités de recherche porteuses du projet : Service de Didactique des langues et des cultures et Service d’Études nordiques (Faculté de traduction et d’interprétation de l’université de Mons).


1 Conventionnellement, dans ce qui suit, L1 désigne la langue maternelle de l’étudiant-traducteur et L2 la (ou les) langue(s) étrangère(s) qu’il apprend et à partir desquelles les traductions sont réalisées.
2 Cf. les grammaires contrastives.
3 Entre 2008 et 2015 en FWB, les divers établissements assurant la formation des traducteurs-interprètes ont été progressivement intégrées aux universités. L’École d’interprètes internationaux (EII) a intégré l’Université de Mons-Hainaut (aujourd’hui Université de Mons) ; l’Institut supérieur de traducteurs et interprètes (ISTI) et l’Institut Cooremans ont rejoint en 2015 l’Université libre de Bruxelles. La même année, le département de traduction et d’interprétation de Marie Haps a été intégré à l’Université Saint-Louis de Bruxelles (1er cycle) et à l’Université catholique de Louvain (2e cycle). L’Université de Liège et la Haute École de Liège ont créé en 2008-09 des études de traduction et interprétation, intégrées depuis à la faculté de Philosophie et Lettres.
4 Ne sont pas pris en compte ici les cours relevant de la pragmatique, de la stylistique ou de l’expression écrite.
5 Cf. Vinay J.-P. et Darbelnet J., Stylistique comparée du français et de l’anglais : méthode de traduction, Paris, M. Didier, 1972 [1958]. Malblanc A., Stylistique comparée du français et de l’allemand : essai de représentation linguistique comparée et étude de traduction, Paris, M. Didier, 1968 [1961].
6 Cf. Balliu Ch., « La traduction et l’interprétation : de la professionnalisation à l’académisation ». Communication faite au Colloque international La professionnalisation des études universitaires. L’exemple de la traduction/interprétation, Liège, 22-24/10/2014.