Expériences de traduction ...
Blog de Michel Politis, Professeur au Département de Langues Étrangères, de Traduction et d'Interprétation de l'Université ionienne (Corfou - Grèce)

Τρίτη 10 Ιανουαρίου 2017

Colloque: "Le genre des êtres et des textes en traduction", 27 et 28 Avril 2017

Colloque international - Le genre des êtres et des textes en traduction
27 et 28 Avril 2017 




Le transfert linguistique diffère-t-il selon qu’il emprunte la plume d’un traducteur – homme, femme ou LGBT ? Y a-t-il des différences de démarche qui soient liées au genre du texte, qu’il s’agisse d’ouvrages littéraires ou pragmatiques ? Comment les traducteurs exercent-ils leur pouvoir en passant par des langues-cultures différenciées ? L’attitude de soumission ou bien de domination constitue-t-elle un obstacle à l’atteinte de textes d’arrivée qui soient acceptables ?

Toutes ces questions ont été traitées dans le cadre d’opinions de la cour, la recherche y afférente ayant porté sur le genre des intervenants, l’exercice du pouvoir en traduction et l’étude du genre des textes. On tend, à l’heure actuelle, à douter du rôle de ces différences et donc à ramener en position centrale la question des genres genrés en traduction.

Ces genres genrés constituent une véritable gageure pour les étudiants en traduction, comme d’ailleurs pour les traducteurs en exercice et les traducteurs-analystes. Au coeur du débat, la distinction faite entre sexe et genre, le premier étant une entité d’ordre biologique et le second un concept social. Cela revêt un intérêt tout particulier pour la traduction de textes dits sacrés, souvent rédigés dans des styles patriarcaux faisant appel à des modalités de discours masculins types, fréquemment traduits et reformulés par des adaptateurs, de sexe ou d’orientation autre, dans une langue-culture différente. Un secteur d’intérêt additionnel : la traduction de textes juridiques, comme les jugements et opinions issus des tribunaux. Ces textes, eux aussi rédigés dans un style souvent patriarcal, doivent être traduits par des spécialistes faisant face aux défis tant linguistiques que sociologiques qui jalonnent le parcours menant aux textes équivalents dans les langues-cultures cibles.

Nul ne l’ignore, le monde de la traduction est fait d’une très large majorité de femmes. L’industrie de la langue compte aussi dans ses rangs bien des praticiens et praticiennes dont le genre n’est pas forcément défini par les attributs biologiques, comme cela est le cas chez les membres de la communauté LGBT. Par conséquent, il se pourrait que la capacité de jouer le jeu influe sur la manière dont les langagiers transgenres ou transsexuels abordent les textes rédigés par des personnes ressenties comme autres, que ce sentiment soit intuitif ou cognitif.

Ici, l’altérité concerne les deux genres, celui des Êtres et celui des Lettres. Il se pourrait qu’il existe en pareil contexte des langues-cultures opposées : langage dominé par l’homme, langage propre à la femme ou aux féministes, langage LGBT aux multiples facettes et visages.

Nous faisons appel à des communications sur le genre, celui des Êtres et celui des Lettres, ainsi que sur les problématiques y associées en traduction, sur les genres genrés et sur le transfert des connaissances entre deux langues-cultures, par des membres de groupes qui se différencient sociologiquement selon le genre. Études de cas et analyses de traductions seront les bienvenues. On invite les jeunes chercheurs à faire des propositions.

CALENDRIER
16 JANVIER 2017 : Date limite pour soumettre une proposition d’une page, en français, en anglais ou en espagnol. Veuillez inclure une brève notice biographique. Destinataire : bryan.jim@mcgill.ca.
20 FÉVRIER 2017 : Avis d’acceptation.

COMITÉ SCIENTIFIQUE
• James Archibald, McGill
• Aron Arnold, Université Sorbonne Nouvelle
• Michèle Bokobza Kahan, Université de Tel-Aviv
• Fayza El Qasem, École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs, Université Sorbonne Nouvelle
• Louise Langevin, Université Laval
• Michael David Miller, McGill
• Anne Wagner, Université du Littoral Côte d’Opale

L’appel à communications est également disponible en espagnol.

Coordonnées

Contact: 
Bryan Jim
Organisation: 
Université McGill - École d'éducation permanente
Courriel: 
Téléphone au bureau: 
514 398-1484

Δευτέρα 9 Ιανουαρίου 2017

Colloque: "Justement traduire : Les enjeux de la traduction juridique". Université Toulouse Capitole, 11 et 12 mai 2017

Université Toulouse Capitole, 11 et 12 mai 2017
Centre Toulousain d’histoire du droit et des idées politiques et Centre de droit comparé de l’IRDEIC
Direction scientifique Marie Bassano, professeur d’histoire du droit et Wanda Mastor, professeur de droit public


Problématique


Le droit a son propre langage, et même plusieurs. Comme le regrettait Michel Villey, « même entre juristes le malheur est que nous habitons une tour de Babel. En fait, il y a historiquement, non pas un langage du droit, mais plusieurs, et des charabias ». La circulation des droits d’un pays à un autre, d’une époque à l’autre, suppose la possibilité de pouvoir saisir ce droit voyageur. Pour traverser les frontières et les âges, il doit être traduit.

Mais que traduit-on lorsqu’on traduit le droit ? La différence fondamentale formulée par Ferdinand de Saussure – entre sens (contenu intrinsèque du terme) et valeur (contenu du terme tel qu’il résulte des relations qu’il entretient avec d’autres termes relevant d’un même système linguistique) d’un mot – prend une dimension toute particulière dans le domaine juridique : ce qui y distingue le sens de la valeur n’est pas seulement l’intégration du mot dans un système linguistique donné, mais aussi et surtout dans un système juridique spécifique. La question de la traduction juridique s’entend donc en réalité à plusieurs niveaux. Il n’y est pas seulement question de traduire les mots du droit ; s’y mêlent aussi la question de la possibilité de traduire la distance qu’entretient la langue juridique avec la langue commune au sein de chaque système linguistique, et celle de la capacité à transcrire les réalités juridiques inhérentes à un système juridique dans des langues par lesquelles se pensent et se formulent des règles auxquels ces réalités sont étrangères.

Historiens du droit et comparatistes sont sans cesse confrontés à cette passionnante mais redoutable difficulté. L’ambition du présent colloque est de questionner les pratiques multiples de la traduction juridique, à la fois dans leur épaisseur historique et dans leur amplitude transfrontalière.

Sans hiérarchiser les approches, une première série de questions pourraient être relatives à l’objectif de la traduction. A priori, la traduction a pour mission première la connaissance. Traduire pour faire circuler, faire circuler un texte ou un auteur, pour mieux l’analyser, l’encenser ou le contredire. Mais l’objectif peut être autre, assumé ou moins évident à percevoir : la traduction peut s’enrichir d’accents militants, lorsqu’elle permet de mieux asseoir une position doctrinale dominante. Il est assez significatif de remarquer qu’en France, la plupart des théoriciens étrangers traduits en français sont les tenants de la théorie réaliste de l’interprétation. De même, une logique inconsciente à l’œuvre chez une partie des historiens du droit les conduit depuis une cinquantaine d’années à ne plus traduire certains termes (auctoritas, potestas, libertas, imperium, …), laissant au lecteur le soin d’appréhender lui-même la distance qui pourrait exister entre ces termes et leur éventuelle traduction. Le discours, et la force de la démonstration, sont-ils transformés par de telles pratiques ? A ces questions sur l’objectif de la traduction se rattachent donc presque naturellement celles portant sur les lecteurs et utilisateurs : à qui est destinée la traduction ? Le traducteur s’adresse-t-il à un lectorat monolingue ou polyglotte, connaisseur ou ignorant du système juridique et historique considéré ? La réception éclairée et efficace de la traduction ne conduit-elle pas parfois à une enclosure du lectorat ?

Une deuxième série de questions, inévitablement liées à la première, concernent non plus l’objectif mais l’objet de la traduction. De ce point de vue, la distinction doit être faite entre la traduction des discours du droit et des métadiscours. La première revêt une importance fondamentale dans le cadre de systèmes juridiques inter ou supra-nationaux. Ne prenons que l’exemple d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme : elle doit être comprise par tous et si l’anglais est suffisant pour la circulation auprès des institutions politiques et judiciaires, il n’en va pas toujours de même pour l’auditoire universel. On ne compte plus les exemples où la traduction d’un terme ou d’un concept, au niveau d’une institution internationale, a été au cœur de vives polémiques. La traduction d’un texte doctrinal revêt a priori un enjeu moindre mais le choix du texte à commenter est néanmoins délicat. La posture du traducteur est scientifique mais aussi nettement subjective : comment expliquer à un éditeur l’importance du texte à commenter ? Doit-on partir justement d’un texte (par exemple, en raison de son retentissement dans le pays de sa production) ou d’un auteur dont on estime que la connaissance est indispensable ? Peut-on, ou doit-on traduire un texte qui l’a déjà été ?

Cette question renvoie à une troisième série de réflexions sur l’auteur de la traduction juridique. Doit-il être avant tout linguiste ou juriste ? Quel est le critère d’une traduction faisant « autorité » ? La spécialisation de son auteur ou la proximité de ce dernier avec l’auteur traduit ? La légitimité d’une traduction ne provient-elle pas d’un traducteur qui jouirait de ces deux qualités cumulatives, à l’instar de Charles Eisenmann traduisant Hans Kelsen ? Existe-t-il, pour les traductions doctrinales, une distinction entre les « officielles » et les autres, comme c’est le cas par exemplepour les traductions des Constitutions étrangères ? Enfin, l’auteur qui se spécialiserait dans destraductions sans être traducteur de profession fait-il œuvre scientifique ? Une traduction mérite-t-elle d’être valorisée dans la carrière d’un juriste ?

Ce colloque se propose d’aborder ces séries de questions, en mêlant interventions académiques d’historiens du droit et comparatistes et retours d’expérience de traducteurs en présence des auteurs traduits et d’éditeurs de traductions, lesquels sont également animés par des logiques économiques. 
  
Contact
Responsables scientifiques :

Marie Bassano, Professeur d’histoire du droit
et
Wanda Mastor, Professeur de droit public
Informations:

Σάββατο 7 Ιανουαρίου 2017

Colloque: “La Langue étrangère de spécialité dans l’histoire : de l’Antiquité à notre futur”, 9 et 10 février 2017 IUT A Paul Sabatier – Université Paul Sabatier, Toulouse

“La Langue étrangère de spécialité dans l’histoire : de l’Antiquité à notre futur”
IUT A Paul Sabatier – Université Paul Sabatier, Toulouse, Les 9 et 10 février 2017
    


Le terme de “langue(s) de spécialité” est relativement récent. Galisson et Coste (1976 : 511) en donnent cette définition sans que le terme n’apparaisse en tant que tel : “Expression générique pour désigner les langues utilisées dans des situations de communication (orales ou écrites) qui impliquent la transmission d’une information relevant d’un champ d’expérience particulier.” Lerat (1995 : 20) la définit comme suit : “La notion de langue spécialisée est [plus] pragmatique : c’est une langue naturelle considérée en tant que vecteur de connaissances spécialisées.” Enfin, Dubois et al. (2001 : 40) précisent : “On appelle langue de spécialité un sous-système linguistique tel qu’il rassemble les spécificités linguistiques d’un domaine particulier.” Les créations en 1982 du GERAS (Groupe d’Etudes et de Recherche en Anglais de Spécialité) puis en 2006 du GERES (Groupe d’Etudes et de Recherche en Espagnol de Spécialité) et enfin du GERALS pour l’allemand (en 2011) montrent le dynamisme de la recherche sur cette spécialité.

Appartenant au champ de la linguistique appliquée, la langue de spécialité est clairement à mettre en relation avec le(s) besoin(s) des apprenants, tout spécialement professionnel(s). C’est ainsi que, face à – ou plus sûrement au côté de – la littérature, la civilisation et la linguistique pure, la langue de spécialité devient multiple, devient les langues de spécialité. Ainsi, médecine, droit, économie, biologie, génie mécanique, théologie, sans que ces exemples ne constituent une liste exhaustive des domaines concernés, ont vu émerger puis s’affirmer un enseignement spécialisé des langues étrangères dans leurs cursus respectifs (Van der Yeught, 2012), que cela soit en anglais, en français langue étrangère, en espagnol ou encore dans une multitude d’autres langues.
Ces questions ont été largement étudiées, tout spécialement du point de vue des échanges intellectuels qui ont circulé, mais la question tournant autour de la maîtrise de ces textes étrangers a rarement été abordée dès lors que l’échange n’était plus véhiculé par une langue commune comme le latin, par exemple. On pourrait d’ailleurs également s’interroger sur cette langue commune, les conditions de son émergence en tant qu’outil de médiation et les problèmes de traduction qui y sont liés.

Cette notion de langue de spécialité n’est donc pas nouvelle. Elle remonte aux temps les plus anciens. Rien d’étonnant à cela au vu des disciplines concernées et des mouvements de population, pacifiques ou non, qui ont pu avoir lieu au fil des siècles. On peut par exemple penser à l’apprentissage de la langue scientifique par les Acadiens lors de leur conquête de Sumer, le conquérant n’opprimant pas nécessairement linguistiquement le conquis. Du parlier du Moyen Age, dont le rôle était de coordonner désir de l’architecte et réalisations des artisans aux provenances si diverses sur un même chantier de cathédrale en passant par les besoins langagiers spécifiques des marchands, ambassadeurs et autres prêcheurs au fil des siècles, la langue de spécialité est partout. Ces confrontations linguistiques, pacifiques ou non, altruistes ou marchandes, ont-elles donné lieu à la rédaction de manuels didactiques tels ceux de Caxton (v. 1415/1422-v. 1492) ou de Roger Ascham (1515-1568) ou d’interculturalité ? Des dictionnaires spécialisés pour une profession donnée, des carnets de voyage avec le vocabulaire essentiel pour faire face à quelque peuple autochtone lors de voyages de découvertes sur les continents américain, africain ou asiatique ont-ils été rédigés? Des cours spécialisés dans le secret du préceptorat ou à la lumière des universités d’Europe ou d’ailleurs sont-ils apparus ? Les utopies et les anti-utopies fournissent également des exemples intéressants de l’importance des langues de spécialité (et de leurs échanges / traductions) dans l’évolution des sociétés. La langue s’est-elle spécialisée avant que la langue de spécialité ne s’impose ? 

Ces journées d’études internationales sur la langue de spécialité dans l’histoire s’intéresseront donc à tous les aspects des langues de spécialité sans discrimination de langues, de périodes ou de thématiques, permettant une approche diachronique et / ou synchronique. 

Les propositions de communication de 350 mots, en anglais ou en français, ainsi qu’une courte biographie (université de rattachement, laboratoire de rattachement, axe(s) de recherche et dernières publications) devront parvenir au comité d’organisation avant le 30 juin 2016.
Les actes de ces journées donneront lieu à une publication courant 2017.
Pour l’envoi des propositions et toute demande de renseignements : nolwena.monnier@iut-tlse3.fr

Galisson, Robert, et al., Dictionnaire de didactique des langues, Paris : Hachette, 1976.
Pierre, Lerat, Les langues spécialisées, Paris : PUF, 1995.
Dubois, Jean, Dictionnaire de linguistique, Paris : Larousse, 2001.
Van der Yeught, Michel, L’anglais de la bourse et de la finance : description et recherche, Paris : Éditions Ophrys, 2012.

APPEL À COMMUNICATIONS: "Prononcer Les Langues : Variations, Émotions, Médiations", Université de Rouen Normandie (France), 5 et 6 octobre 2017

APPEL À COMMUNICATIONS

Prononcer Les Langues : Variations, Émotions, Médiations
Organisation : Grégory Miras et Laurence Vignes
Lieu: Université de Rouen Normandie (France)
Date de l'événement: 5 et 6 octobre 2017

Date limite: 20 février 2017

CADRE DU COLLOQUE


Dans son cercle des sciences acoustiques, Martin (1966 : 1285) montrait déjà que l’étude de la structure des sons de la parole a un caractère intrinsèquement pluridisciplinaire. Pour Claverie (2010), il conviendrait de prendre en compte la pluri-inter-transdisciplinarité tandis que Loty (2005) va plus loin en questionnant le rôle d’une démarche indisciplinaire dans la recherche scientifique. Depuis plusieurs années, des projets et des travaux en phonétique-phonologie visent à questionner les mécanismes qui sous-tendent la prononciation des langues en prenant en compte les variations, les émotions et les médiations. Certains de ces travaux cherchent à définir les apports de la phonétique expérimentale à la didactique de la prononciation (Pillot-Loiseau et al., 2010) quand d’autres construisent une base de données sur le français oral contemporain dans l’espace francophone (Durand et al., 2009).

Ce colloque sera l’occasion de mettre en dialogue des chercheur-euse-s à travers des terrains, des méthodes de recueil ou d’analyse de données. Les contributions devront aller dans le sens d’une meilleure compréhension des processus qui conduisent à la mise en sons des langues du monde (premières, étrangères, secondes) par la prise en compte des variations (diatopique, diastratique, contextuelles, etc.), des émotions (brutes, sentiments canalisés ou attitudes contrôlées) et des différentes formes de médiation (enseignement/apprentissage en présentiel et à distance, rééducation).

TROIS AXES PRIVILÉGIÉS

Axe 1 : Approches fondamentales et empiriques

L’axe 1 visera la présentation de résultats de recherches qui participent à une meilleure définition, sur les plans phonétique et phonologique, de la variation (Chevrot, 1994) et de l’expression des émotions (Lacheret, 2011) dans les langues. Ces travaux pourront être de tous types (en laboratoire, en contexte écologique, sur des grands corpora) et s’inscrire dans des domaines comme la phonétique-phonologie, les sciences cognitives, les neurosciences linguistiques, etc.

Comment et pourquoi mesurer la variation en phonétique-phonologie ? Quelles variations prendre en compte dans les langues au XXIe siècle ?

Quelle place pour la prise en compte des émotions dans l’étude phonético-phonologique ? Quelle méthodologie de recherche mettre en place pour en mesurer les caractéristiques sonores ?

Axe 2 : Construire des paradigmes de recherche

L’axe 2 aura pour but d’ouvrir des perspectives vers des travaux qui visent une inter- ou transdisciplinarité dans les méthodes de recherche employées. Ces dernières pourront reposer sur des cadres théoriques qui intègrent de notions telles que l’enaction (Varela, 1996) ou le translangager (Creese et Blackledge, 2010). Les travaux pourront également s’inscrire dans des domaines tels que la sociophonétique (Candea & Trimaille, 2015), la psychophonétique (Fónagy, 1983) ou tous domaines permettant la confrontation croisée des données.

Faut-il construire de nouveaux paradigmes de recherche en phonétique-phonologie ?

Comment gérer empiriquement et théoriquement la confrontation de données multimodales dans une perspective transdisciplinaire ?

Axe 3 : Accompagner les prononciations

L’axe 3 permettra de mener une réflexion sur les travaux liés à la médiation de la prononciation des langues premières, étrangères ou secondes. Cet axe questionnera la création de curricula, la mise en place de dispositifs en présence ou à distance mais aussi l’évaluation des performances ou la certification. Il concernera à la fois des chercheur-euse-s en didactique des langues, en sciences de l’éducation ou des médecins ORL et orthophonistes ; mais aussi des enseignant-e-s de langues qui expérimentent dans leurs classes et qui souhaitent présenter une démarche pédagogique. Les travaux, faisant preuve d’une démarche originale pour une meilleure prise en compte de l’individu-apprenant dans l’accompagnement vers des prononciations, seront privilégiés. On donnera pour exemple le Bonhomme sonore (Guimbretière & Kaneman-Pougatch, 1995), les Ritmimots (Llorca, 1998) ou les Jazz chants (Graham, 2000).

Comment accompagner des individus dans une transformation de leur prononciation par une médiation ?

Quels outils et quelles méthodes de recherche pour mesurer une évolution ou une progression ?

BIBLIOGRAPHIE
Candea, M. & Trimaille, C. (2015). Sociophonétique du français. Génèse, questions et méthodes. Langage & Société. N°151.
Chevrot, J.-P. (1994). La variation phonétique : un point de vue cognitif. Langage et société. N°70. pp. 5-33.
Claverie, B. (2010). « Pluri-, inter-, transdisciplinarité : ou le réel décomposé en réseaux de savoir ». Projectics/Proyéctica/Projectique. N°4. pp. 1-14.
Creese, A. & Blackledge, A. (2010). Multilinguism. A Critical Perspective. Continuum International Publishing Group.
Durand, J., Laks, B. & Lyche, C. (2009). « Le projet PFC: une source de données primaires structurées ». In J. Durand, B. Laks et C. Lyche (eds). (2009). Phonologie, variation et accents du français. Paris: Hermès. pp. 19-61.
Fonagy, I. (1983). La vive voix : Essais de psycho-phonétique. Paris: Payot.
Graham, C. (2000). Jazz Chants: Old and New. Oxford: Oxford University Press.
Guimbretière, E & Kaneman-Pougatch, M. (1991). Plaisir des sons: Enseignement des sons du français. Paris: Les Éditions Didier.
Lacheret, A. (2011). « Le corps en voix ou l’expression prosodique des émotions ». Evolutions psychomotrices. 23 (90), pp.25-37.
Llorca, R. (1998). Les Ritmimots, exercices de groupes avec la voix et le geste sur les rythmes du français parlé. Munich : Bayerischer Rundfunk.
Loty, L. (2005) « Pour l’indisciplinarité », The Interdisciplinary Century ; Tensions and convergences in 18th-century Art, History and Literature, edited by Julia Douthwaite and Mary Vidal, Oxford, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 2005:04, Voltaire Foundation, 2005, pp. 245-259.
Martin, D.W. (1996). « Interdisciplinary nature of acoustics-Musical acoustics example ». Acoustical society of America.
Pillot-Loiseau, C., Amelot, A. & Fredet, F. (2010). « Apports de la phonétique expérimentale à la didactique de la prononciation du français langue étrangère ». Cahiers de l’APLIUT, Volume XXIX, N° 2. pp. 75-88.
Varela, F. (1996) (1ère édition en 1989). Invitation aux sciences cognitives. Paris : Seuil.

CALENDRIER ET MODALITES DE SOUMISSION
20 février 2017 : clôture de l’appel
3 avril 2017 : notifications d’acceptation
Avril-mai 2017 : inscriptions

Seront précisés dans la proposition à communication :

1) Le titre de la communication.

2) Un résumé de 3 000 signes espaces compris (hors bibliographie). Il faudra faire apparaitre clairement le terrain, les méthodes de recueil et d’analyse des données ainsi que les résultats obtenus présentables lors de la communication.

3) L’inscription dans l’un des 3 axes proposés.

4) Les coordonnées personnelles et l’affiliation institutionnelle de l’auteur-rice.

Les propositions seront à déposer sur le site : https://prolang2017.sciencesconf.org/

PUBLICATION

Le colloque donnera lieu à un numéro thématique dans la revue de linguistique et de didactique des langues (lidil).

Un appel à contributions sera lancé fin 2017. Les communicant-e-s devront passer par une évaluation à l’aveugle par deux relecteurs.

CONTACT
prolang2017@sciencesconf.org