APPEL À COMMUNICATIONS
Prononcer Les Langues : Variations, Émotions, Médiations
Organisation : Grégory Miras et Laurence Vignes
Lieu: Université de Rouen Normandie (France)
Date de l'événement: 5 et 6 octobre 2017
Date limite: 20 février 2017
CADRE DU COLLOQUE
Dans son cercle des sciences acoustiques, Martin (1966 : 1285) montrait déjà que l’étude de la structure des sons de la parole a un caractère intrinsèquement pluridisciplinaire. Pour Claverie (2010), il conviendrait de prendre en compte la pluri-inter-transdisciplinarité tandis que Loty (2005) va plus loin en questionnant le rôle d’une démarche indisciplinaire dans la recherche scientifique. Depuis plusieurs années, des projets et des travaux en phonétique-phonologie visent à questionner les mécanismes qui sous-tendent la prononciation des langues en prenant en compte les variations, les émotions et les médiations. Certains de ces travaux cherchent à définir les apports de la phonétique expérimentale à la didactique de la prononciation (Pillot-Loiseau et al., 2010) quand d’autres construisent une base de données sur le français oral contemporain dans l’espace francophone (Durand et al., 2009).
Ce colloque sera l’occasion de mettre en dialogue des chercheur-euse-s à travers des terrains, des méthodes de recueil ou d’analyse de données. Les contributions devront aller dans le sens d’une meilleure compréhension des processus qui conduisent à la mise en sons des langues du monde (premières, étrangères, secondes) par la prise en compte des variations (diatopique, diastratique, contextuelles, etc.), des émotions (brutes, sentiments canalisés ou attitudes contrôlées) et des différentes formes de médiation (enseignement/apprentissage en présentiel et à distance, rééducation).
TROIS AXES PRIVILÉGIÉS
Axe 1 : Approches fondamentales et empiriques
L’axe 1 visera la présentation de résultats de recherches qui participent à une meilleure définition, sur les plans phonétique et phonologique, de la variation (Chevrot, 1994) et de l’expression des émotions (Lacheret, 2011) dans les langues. Ces travaux pourront être de tous types (en laboratoire, en contexte écologique, sur des grands corpora) et s’inscrire dans des domaines comme la phonétique-phonologie, les sciences cognitives, les neurosciences linguistiques, etc.
Comment et pourquoi mesurer la variation en phonétique-phonologie ? Quelles variations prendre en compte dans les langues au XXIe siècle ?
Quelle place pour la prise en compte des émotions dans l’étude phonético-phonologique ? Quelle méthodologie de recherche mettre en place pour en mesurer les caractéristiques sonores ?
Axe 2 : Construire des paradigmes de recherche
L’axe 2 aura pour but d’ouvrir des perspectives vers des travaux qui visent une inter- ou transdisciplinarité dans les méthodes de recherche employées. Ces dernières pourront reposer sur des cadres théoriques qui intègrent de notions telles que l’enaction (Varela, 1996) ou le translangager (Creese et Blackledge, 2010). Les travaux pourront également s’inscrire dans des domaines tels que la sociophonétique (Candea & Trimaille, 2015), la psychophonétique (Fónagy, 1983) ou tous domaines permettant la confrontation croisée des données.
Faut-il construire de nouveaux paradigmes de recherche en phonétique-phonologie ?
Comment gérer empiriquement et théoriquement la confrontation de données multimodales dans une perspective transdisciplinaire ?
Axe 3 : Accompagner les prononciations
L’axe 3 permettra de mener une réflexion sur les travaux liés à la médiation de la prononciation des langues premières, étrangères ou secondes. Cet axe questionnera la création de curricula, la mise en place de dispositifs en présence ou à distance mais aussi l’évaluation des performances ou la certification. Il concernera à la fois des chercheur-euse-s en didactique des langues, en sciences de l’éducation ou des médecins ORL et orthophonistes ; mais aussi des enseignant-e-s de langues qui expérimentent dans leurs classes et qui souhaitent présenter une démarche pédagogique. Les travaux, faisant preuve d’une démarche originale pour une meilleure prise en compte de l’individu-apprenant dans l’accompagnement vers des prononciations, seront privilégiés. On donnera pour exemple le Bonhomme sonore (Guimbretière & Kaneman-Pougatch, 1995), les Ritmimots (Llorca, 1998) ou les Jazz chants (Graham, 2000).
Comment accompagner des individus dans une transformation de leur prononciation par une médiation ?
Quels outils et quelles méthodes de recherche pour mesurer une évolution ou une progression ?
BIBLIOGRAPHIE
Candea, M. & Trimaille, C. (2015). Sociophonétique du français. Génèse, questions et méthodes. Langage & Société. N°151.
Chevrot, J.-P. (1994). La variation phonétique : un point de vue cognitif. Langage et société. N°70. pp. 5-33.
Claverie, B. (2010). « Pluri-, inter-, transdisciplinarité : ou le réel décomposé en réseaux de savoir ». Projectics/Proyéctica/ Projectique. N°4. pp. 1-14.
Creese, A. & Blackledge, A. (2010). Multilinguism. A Critical Perspective. Continuum International Publishing Group.
Durand, J., Laks, B. & Lyche, C. (2009). « Le projet PFC: une source de données primaires structurées ». In J. Durand, B. Laks et C. Lyche (eds). (2009). Phonologie, variation et accents du français. Paris: Hermès. pp. 19-61.
Fonagy, I. (1983). La vive voix : Essais de psycho-phonétique. Paris: Payot.
Graham, C. (2000). Jazz Chants: Old and New. Oxford: Oxford University Press.
Guimbretière, E & Kaneman-Pougatch, M. (1991). Plaisir des sons: Enseignement des sons du français. Paris: Les Éditions Didier.
Lacheret, A. (2011). « Le corps en voix ou l’expression prosodique des émotions ». Evolutions psychomotrices. 23 (90), pp.25-37.
Llorca, R. (1998). Les Ritmimots, exercices de groupes avec la voix et le geste sur les rythmes du français parlé. Munich : Bayerischer Rundfunk.
Loty, L. (2005) « Pour l’indisciplinarité », The Interdisciplinary Century ; Tensions and convergences in 18th-century Art, History and Literature, edited by Julia Douthwaite and Mary Vidal, Oxford, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 2005:04, Voltaire Foundation, 2005, pp. 245-259.
Martin, D.W. (1996). « Interdisciplinary nature of acoustics-Musical acoustics example ». Acoustical society of America.
Pillot-Loiseau, C., Amelot, A. & Fredet, F. (2010). « Apports de la phonétique expérimentale à la didactique de la prononciation du français langue étrangère ». Cahiers de l’APLIUT, Volume XXIX, N° 2. pp. 75-88.
Varela, F. (1996) (1ère édition en 1989). Invitation aux sciences cognitives. Paris : Seuil.
CALENDRIER ET MODALITES DE SOUMISSION
20 février 2017 : clôture de l’appel
3 avril 2017 : notifications d’acceptation
Avril-mai 2017 : inscriptions
Seront précisés dans la proposition à communication :
1) Le titre de la communication.
2) Un résumé de 3 000 signes espaces compris (hors bibliographie). Il faudra faire apparaitre clairement le terrain, les méthodes de recueil et d’analyse des données ainsi que les résultats obtenus présentables lors de la communication.
3) L’inscription dans l’un des 3 axes proposés.
4) Les coordonnées personnelles et l’affiliation institutionnelle de l’auteur-rice.
Les propositions seront à déposer sur le site : https://prolang2017. sciencesconf.org/
PUBLICATION
Le colloque donnera lieu à un numéro thématique dans la revue de linguistique et de didactique des langues (lidil).
Un appel à contributions sera lancé fin 2017. Les communicant-e-s devront passer par une évaluation à l’aveugle par deux relecteurs.
CONTACT
prolang2017@sciencesconf.org
Prononcer Les Langues : Variations, Émotions, Médiations
Organisation : Grégory Miras et Laurence Vignes
Lieu: Université de Rouen Normandie (France)
Date de l'événement: 5 et 6 octobre 2017
Date limite: 20 février 2017
CADRE DU COLLOQUE
Dans son cercle des sciences acoustiques, Martin (1966 : 1285) montrait déjà que l’étude de la structure des sons de la parole a un caractère intrinsèquement pluridisciplinaire. Pour Claverie (2010), il conviendrait de prendre en compte la pluri-inter-transdisciplinarité tandis que Loty (2005) va plus loin en questionnant le rôle d’une démarche indisciplinaire dans la recherche scientifique. Depuis plusieurs années, des projets et des travaux en phonétique-phonologie visent à questionner les mécanismes qui sous-tendent la prononciation des langues en prenant en compte les variations, les émotions et les médiations. Certains de ces travaux cherchent à définir les apports de la phonétique expérimentale à la didactique de la prononciation (Pillot-Loiseau et al., 2010) quand d’autres construisent une base de données sur le français oral contemporain dans l’espace francophone (Durand et al., 2009).
Ce colloque sera l’occasion de mettre en dialogue des chercheur-euse-s à travers des terrains, des méthodes de recueil ou d’analyse de données. Les contributions devront aller dans le sens d’une meilleure compréhension des processus qui conduisent à la mise en sons des langues du monde (premières, étrangères, secondes) par la prise en compte des variations (diatopique, diastratique, contextuelles, etc.), des émotions (brutes, sentiments canalisés ou attitudes contrôlées) et des différentes formes de médiation (enseignement/apprentissage en présentiel et à distance, rééducation).
TROIS AXES PRIVILÉGIÉS
Axe 1 : Approches fondamentales et empiriques
L’axe 1 visera la présentation de résultats de recherches qui participent à une meilleure définition, sur les plans phonétique et phonologique, de la variation (Chevrot, 1994) et de l’expression des émotions (Lacheret, 2011) dans les langues. Ces travaux pourront être de tous types (en laboratoire, en contexte écologique, sur des grands corpora) et s’inscrire dans des domaines comme la phonétique-phonologie, les sciences cognitives, les neurosciences linguistiques, etc.
Comment et pourquoi mesurer la variation en phonétique-phonologie ? Quelles variations prendre en compte dans les langues au XXIe siècle ?
Quelle place pour la prise en compte des émotions dans l’étude phonético-phonologique ? Quelle méthodologie de recherche mettre en place pour en mesurer les caractéristiques sonores ?
Axe 2 : Construire des paradigmes de recherche
L’axe 2 aura pour but d’ouvrir des perspectives vers des travaux qui visent une inter- ou transdisciplinarité dans les méthodes de recherche employées. Ces dernières pourront reposer sur des cadres théoriques qui intègrent de notions telles que l’enaction (Varela, 1996) ou le translangager (Creese et Blackledge, 2010). Les travaux pourront également s’inscrire dans des domaines tels que la sociophonétique (Candea & Trimaille, 2015), la psychophonétique (Fónagy, 1983) ou tous domaines permettant la confrontation croisée des données.
Faut-il construire de nouveaux paradigmes de recherche en phonétique-phonologie ?
Comment gérer empiriquement et théoriquement la confrontation de données multimodales dans une perspective transdisciplinaire ?
Axe 3 : Accompagner les prononciations
L’axe 3 permettra de mener une réflexion sur les travaux liés à la médiation de la prononciation des langues premières, étrangères ou secondes. Cet axe questionnera la création de curricula, la mise en place de dispositifs en présence ou à distance mais aussi l’évaluation des performances ou la certification. Il concernera à la fois des chercheur-euse-s en didactique des langues, en sciences de l’éducation ou des médecins ORL et orthophonistes ; mais aussi des enseignant-e-s de langues qui expérimentent dans leurs classes et qui souhaitent présenter une démarche pédagogique. Les travaux, faisant preuve d’une démarche originale pour une meilleure prise en compte de l’individu-apprenant dans l’accompagnement vers des prononciations, seront privilégiés. On donnera pour exemple le Bonhomme sonore (Guimbretière & Kaneman-Pougatch, 1995), les Ritmimots (Llorca, 1998) ou les Jazz chants (Graham, 2000).
Comment accompagner des individus dans une transformation de leur prononciation par une médiation ?
Quels outils et quelles méthodes de recherche pour mesurer une évolution ou une progression ?
BIBLIOGRAPHIE
Candea, M. & Trimaille, C. (2015). Sociophonétique du français. Génèse, questions et méthodes. Langage & Société. N°151.
Chevrot, J.-P. (1994). La variation phonétique : un point de vue cognitif. Langage et société. N°70. pp. 5-33.
Claverie, B. (2010). « Pluri-, inter-, transdisciplinarité : ou le réel décomposé en réseaux de savoir ». Projectics/Proyéctica/
Creese, A. & Blackledge, A. (2010). Multilinguism. A Critical Perspective. Continuum International Publishing Group.
Durand, J., Laks, B. & Lyche, C. (2009). « Le projet PFC: une source de données primaires structurées ». In J. Durand, B. Laks et C. Lyche (eds). (2009). Phonologie, variation et accents du français. Paris: Hermès. pp. 19-61.
Fonagy, I. (1983). La vive voix : Essais de psycho-phonétique. Paris: Payot.
Graham, C. (2000). Jazz Chants: Old and New. Oxford: Oxford University Press.
Guimbretière, E & Kaneman-Pougatch, M. (1991). Plaisir des sons: Enseignement des sons du français. Paris: Les Éditions Didier.
Lacheret, A. (2011). « Le corps en voix ou l’expression prosodique des émotions ». Evolutions psychomotrices. 23 (90), pp.25-37.
Llorca, R. (1998). Les Ritmimots, exercices de groupes avec la voix et le geste sur les rythmes du français parlé. Munich : Bayerischer Rundfunk.
Loty, L. (2005) « Pour l’indisciplinarité », The Interdisciplinary Century ; Tensions and convergences in 18th-century Art, History and Literature, edited by Julia Douthwaite and Mary Vidal, Oxford, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 2005:04, Voltaire Foundation, 2005, pp. 245-259.
Martin, D.W. (1996). « Interdisciplinary nature of acoustics-Musical acoustics example ». Acoustical society of America.
Pillot-Loiseau, C., Amelot, A. & Fredet, F. (2010). « Apports de la phonétique expérimentale à la didactique de la prononciation du français langue étrangère ». Cahiers de l’APLIUT, Volume XXIX, N° 2. pp. 75-88.
Varela, F. (1996) (1ère édition en 1989). Invitation aux sciences cognitives. Paris : Seuil.
CALENDRIER ET MODALITES DE SOUMISSION
20 février 2017 : clôture de l’appel
3 avril 2017 : notifications d’acceptation
Avril-mai 2017 : inscriptions
Seront précisés dans la proposition à communication :
1) Le titre de la communication.
2) Un résumé de 3 000 signes espaces compris (hors bibliographie). Il faudra faire apparaitre clairement le terrain, les méthodes de recueil et d’analyse des données ainsi que les résultats obtenus présentables lors de la communication.
3) L’inscription dans l’un des 3 axes proposés.
4) Les coordonnées personnelles et l’affiliation institutionnelle de l’auteur-rice.
Les propositions seront à déposer sur le site : https://prolang2017.
PUBLICATION
Le colloque donnera lieu à un numéro thématique dans la revue de linguistique et de didactique des langues (lidil).
Un appel à contributions sera lancé fin 2017. Les communicant-e-s devront passer par une évaluation à l’aveugle par deux relecteurs.
CONTACT
prolang2017@sciencesconf.org
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